à côté du gris, le gouvernement veut aussi du blanc

L'hydrogène sera-t-il l'une des réponses au défi du changement climatique et à l'abandon des énergies fossiles ? Différentes stratégies sont à l'étude, notamment pour utiliser cette ressources dans les transports de masse afin d'assurer la décarbonation de l'industrie et des moyens de transports.

La France, forte de son imposant parc nucléaire, fait déjà la promotion d'un hydrogène bas carbone produit à partir de l'énergie de l'atome qui devient dès lors reconnue comme une quasi-énergie verte. C'est l'hydrogène " jaune ", produit par de l'électricité issue de l'énergie nucléaire et au coeur de batailles d'influence en Europe entre la France et l'Allemagne.

Premier permis délivré pour un gisement d'hydrogène blanc

Pour autant, le gouvernement s'intéresse aussi à l'hydrogène " blanc ", d'origine naturelle et qui pourrait être tiré du sous-sol. A ce titre, le tout premier permis de "recherche de mines d'hydrogène natif, hélium et subtances connexes" vient d'être délivré.

Il concerne une zone de 225 km2 dans les Pyrénées-Atlantiques et a été accordé pour cinq ans à l'entreprise TBH2 Aquitaine. Cette dernière pourra donc commencer l'évaluation du site en menant des études, dont celles d'impact sismique, avant de tenter un premier forage dans deux à trois ans, rapporte l'AFP.

Passer du gris au blanc et jaune

Ce permis est le premier validé parmi six demandes déjà déposées, dont une pourrait pourrait être accordée sous peu dans le même secteur. Cet hydrogène blanc pourra participer de façon plus efficace à la décarbonation des industries par rapport à l'hydrogène gris produit avec de l'électricité issue des énergies fossiles ou par transformation des gaz industriels mais selon un procédé lui-même émetteur de gaz à effet de serre.

Or, cet hydrogène gris constitue toujours 95% de l'hydrogène produit dans le monde et ne il peut constituer une source d'approvisionnement pérenne, d'où les efforts pour trouver des gisements d'hydrogène blanc ou de produire de l'hydrogène vert (à partir d'énergies renouvelables) ou donc jaune depuis l'électricité d'origine nucléaire.